AMOUR
Chaque nom porte en lui un autre nom qui lui est propre,
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mardi 19 décembre 2023
Méditations sur l'amour
mercredi 13 décembre 2023
Poème sabre
A toi, qui maintenant a disparu et dont notre dernier échange se résume à mes sanglots irrépressibles pendant que tu essayais de faire ce que tu pouvais pour me parler.
Pardon de n’avoir pu te laisser savourer la qualité de ta propre mort.
Nous n’avons fait que nous côtoyer du temps des vivants.
Tu as chanté avec moi et parlais avec passion de mes dernières réflexions en cours.
Avant ton départ tu m’as dit que tu n’avais rien à me dire. Implicitement ça voulait dire que je savais ce qu’il en était de nos existences respectives et du chemin qu’elles avaient à parcourir entre ma vie et ta mort. C’était là notre complicité, faîte d’une supposée sagesse que nous aurions, toi et moi, sur certains secrets de l’existence.
Tu nous as laissé un dernier mot que nous avons retranscrit à trois comme pour savoir ce que tu nous laissais. Nous n’y avons appris seulement que tu quittais ostensiblement ce monde. Et, tous les trois, nous avons délaissé cette lettre n’y trouvant pas ce que nous pensions y voir, peut-être l’attente intime des lumières que, malgré tout, toujours enfants, nous recevions de toi.
J’ai revu dernièrement cette photo, que j’avais prise, où vous étiez, ton amour et toi, tous deux l’un dans l’autre dans une étreinte infinie. Elle se fondait en toi et tu semblais l’accueillir absolument. Elle est restée sans toi, maintenant et jusqu’à la fin de ses jours.
Je n’ai pas su partager sa douleur car je ne connaissais pas la mienne. Je pense à elle et vis avec elle cette amertume de ne pas te retrouver dans les échos de ses murs tout comme dans la respiration de ses promenades.
Je pense à toi sur nos départs répétés, quand nous descendions te voir, et que chaque fois c’était une séparation que nous vivions. Comme si le temps devait être rattrapé de tout ce que nous n’avions pas vécu ensemble, de tout ce que nous nous manquions.
Un jour, tu me serrais fort dans tes bras, je t’ai dit que cette distance était incompressible. Je le pensais. Et si tu as été surpris par ma remarque, je ne sais à quel point elle a pu te toucher profondément. C’est possible que je t’aie blessé. Rien ne semblait t’atteindre.
C’est possible que tu en aies fait ta fierté.
Cette fierté était telle qu’elle pouvait assumer, un soir où nous mangions ensemble avec un ami, d’être humilié par cet ami même au point que c’est ta fille qui en est venu à te défendre. J’assistais, amusé, à la scène considérant que tu pouvais certainement passer au-dessus de tout ça. Tu en avais traversé des épreuves. Je les ai vues, enfant, ces disqualifications. Elles ont forgé en moi la voie de se déprendre.
Nous n’avons pas su nous aimer avec les mots de l’amour, mais nous avons partagé ce que demande journalièrement un père à un fils.
J’ai porté ton cri dans l’écho de l’église. Le prêtre, à sa manière, à chercher à éteindre ce feu. Mais j’espère l’avoir planté dans le cœur de mes fils.
On ne sait jamais vraiment ce qu’on fait pousser d’un fils à un père.
Pour remonter le fil, je m’adresse à toi, aussi bien le dieu, le père ou l’absent, pour te dire que je t’aime, et que vous, tout en un, avez su me trouver, avez su me connaître.
Je jette ici les échos prolongés de mon enfance pour dire que je suis là, et que peut-être cette nuit-là, c’était ça que tu voulais me dire, tout en un.
Qu’il n’y a pas de fin à l’existence, que nous en sommes les usagers de passage et que nous gardons en nous, tout entière à la vie, l’histoire du présent du monde.
dimanche 10 décembre 2023
De 2016 à 2024, le temps du futur
Nous avons continué nos routes.
A ce moment les quelques lignes écrites que j'avais lues n'étaient parvenues que comme un lointain vaguement littéraire. Je m'étais dit alors : pourquoi écrire si personne ne comprend? Cette enseignante en philosophie m'avait dit : vous n'écrivez pas pour vous-mêmes. Je l'avais cru.
Récemment je lui ai écrit, mais elle m'a raconté la supercherie avec laquelle elle s'était convaincue elle-même d'être en philosophe, comme cet ami qui avait commencé à croire qu'il ne pouvait plus faire ce qu'il voulait avec sa musique.
Combien de mensonges devons-nous nous raconter pour trouver un mode d'existence?
J'ai parlé haut dans une église pour dire que nous n'avions pas à être impressionnés par le récit de nos semblables. Si fierté il y a à trouver, elle est à l'intérieur du sens que nous révélons chaque jour. Je lance un appel à mes amis perdus, je n'ai ni indifférence ni regret. Je vous ai aimé.
J'ignore les jours qui viennent, je ne sais dire si je pourrais vivre encore, peu importe, je veux vivre au présent, il y a tant à faire. Pas de labeur, pas de rêve non plus. La possibilité, nous avons tant de possibilités.
De toutes nos vies vécues, aucune ne se ressemble, nous n'avons peut-être que cherché à trouver la ligne de découpe, le fil d'une lame qui, de mouvements en mouvements, a dessiné nos destins. Nous pourrions simplement nous arrêter sur cela. A l'heure de tourner son regard, croyant le voir inscrit à l'intérieur, l'esprit trace cette ligne à soi en dehors de toute infortune. Le destin ne s'est jamais soucié de nos richesses.
Il me reste une grande part d'ignorance à tout cela, mais il faut malgré tout que je vous rappelle : ni indifférence, ni regret. L'amour est la chance de nos vies. Il peut lui aussi se puiser dans toutes choses comme une égalité. Nous aurons alors nos corps toujours un peu plus grands, nous dirons, nous avons grandi.
vendredi 23 septembre 2016
photographie
Prière universelle
Gouverneur pour nos âmes, toi qui nous entend si bien, nous te prions ce jour. Sens-tu combien chacun de nous se relie dans l'amour de ce monde? En notre cœur se déploie le vœu qu'il grandisse pour s'éprouver, lui aussi, en sa lumière.
Force invisible, nous te rendons grâce pour tout ce qui existe. Merci de nous donner de trouver en nous tant le sens du juste que les voiles de la beauté. Nous louons ces miracles infinis, offrandes dans nos quotidiens. Nous tâchons à notre mesure d'y prendre part.
Poursuis, lumière dans nos esprits, continue ta course, pareille à celle du soleil qui passe en deçà la ligne de l'océan. Trace, traverse ce champ qui nous précède. La joie viendra à nous-mêmes, alors pleine et entière, quand aura cessé une fois encore notre impatience.
lundi 11 avril 2016
Esthétique
Chaque jour nous avons besoin de produire pour notre vie un entendement aussi sommaire soit-il.
Nous associons perpétuellement à notre existence des représentations, c'est par conséquent sur le plan de l'intime que chaque pensée est évaluée.
Face à l'expérience de la vie même, chacune d'entre elles est mise à concurrence.
jeudi 12 novembre 2015
J'ai vu des villes
J'ai vu
Des villes
Des villes familières des villes images
J'ai vu des villes familières avec des visages pas clairs
J'aime les visages j'aime les mots sur ces visages
Sur ta bouche pas claire
J'ai vu des visages sur des amours pas clairs
J'ai vu des images j'ai vu des amours
J'ai vu des amours et des visages pas clair
Et des visages aux amours pas clairs
J'ai vu des images pas claires
des visages, un visage
Il y a les autres
Je ne veux plus entendre ta voix je ne veux plus te sentir
J'ai déjà mouché
Ma place
Sur ma place un tissu blanc sur lequel mon nez s'est roulé
Vaurien qui salit
Ton nez malpropre a saigné sur mes selles
Je veux que quelque chose
Je veux quelque chose
Parle moi
Parle moi
Parle moi
Par moi
Le moi idoine
Le moi qui sait
Le moi suspendu
Le moi qui parle de ce qu'il sait
Le moi qui n'en a rien à faire parce qu'il sait
Qui sait
Un autre
Qui sait
Parle moi de ta voix avec ta voix avec le sens
Parle moi avec ta voix qui évoque parce qu'elle sait
La voix qu'on veut entendre le soir
La voix de demain la voix de demain
J'entends
Ce soir je ne dirais rien
Pas ce soir me dit-elle
Pas ce soir
Vient
Ce soir je ne dirais rien parce qu'elle m'emporte la voix qui fait silence
La voix qui fait silence
Il vaut mieux se taire que ne rien dire
Ne rien dire c'est mieux
Et toi tu ne peux pas faire silence ?
Ne rien dire c'est mieux
J'ai déjà dit tout ce que je savais ne reste plus qu'à l'écrire
Je ne dirais rien c'est mieux
Je ne dirais rien c'est mieux
J'ai vu des villes ce soir
J'ai vu des longues villes interminables
J'ai vu le ventre de la ville
Un ventre nu un ventre froid
J'ai rentré mon ventre moi aussi
J'ai fait semblant de rien
J'ai fait semblant de rien
Sur la table des masques
Je suis rentré je suis sorti
Dehors il fait toujours aussi froid
Dans tes mains une tâche blanche qui s'empare de nos draps de nos doigts
Dans tes mains une tâche blanche qui s'empare de nos doigts
Ficelle brille sur les tâches laissées les traces les pas le décompte improbable
Je t'ai laissée
Sur les toiles nombreuses j'ai vu ton nom partout ton ombre ton nombre ton nombril dénudé qui brille un éclair blanc je passe
Entend
Entend comme je t'entend
Entend comme le vent laisse des traces
J'attends
Je n'attends pas
Ce soir j'ai vu la lune j'ai vu la lune briller
Ce soir j'ai vu la lune briller
Comme elle me lasse la lune
Comme elle me lasse
Ce soir j'ai vu la lune briller j'ai vu la lune
Briller
Un billet de toi la lune
J'ai reçu un billet de toi la lune et j'ai vu la lune briller
Pas seulement une étoile mais la lune
La lune
Ça ne s'arrêtera pas
Ce soir la lune a prié
J'ai dit ça ne s'arrêtera pas
Et j'ai vu la lune prier
J'ai vu la lune prier comme au premier soir
Comme au premier soir
Et j'ai prié la lune comme au premier soir
J'ai prié la lune priée
Comme au premier soir
Et ça ne s'arrêtera pas
Qui est là ce soir pour me dire que ça ne s'arrêtera pas ?
Qui est là ce soir pour que ça ne s'arrêtera pas ?
vendredi 19 décembre 2014
Elaboration critique pour le temps présent
Il nous aura fallu le temps d'un désemparement profond avant de pouvoir réellement nous ressaisir.
Ce ressaisissement se traduit de telle façon que nous est venue la nécessité pour nous de redevenir les opérateurs critiques pour ce monde laissé vacant.
En ce moment se constituent des ensembles minoritaires en vue de pallier à ces manquements. Des espaces de réflexion tout autant que de mises en pratique ont lieu un peu partout à travers le monde.
Il serait utile sans doute de pouvoir en tenir un compte rendu précis afin d'être en mesure chacun de sentir que ce monde travaille. Mais "la main de Dieu joue dans le secret de ces mondes miniatures". Si bien qu'en traduire le panorama nous supposerait une puissance de vue omnisciente.
Force nous est d'admettre que cela n'est pas à notre portée quand bien même les outils de la mise en réseau fonctionnent à plein régime. Ici nous en sommes au balbutiement de cette histoire.
L'important de fait se situe à l'endroit de nos propres causes, assidus sur les réalités empiriques de la localité de notre combat, comptant sur la perspective des uns et des autres à tenir en eux-mêmes la balance légitime de nos aspirations.
Chaque situation comme chaque microcosme détient ses paramètres singuliers que nous avons à élucider. Cette élucidation ne peut se révéler qu'à partir de nos facultés critiques immémoriales (littéralement : dont il ne reste aucune mémoire).
Consciemment nous nous trouvons liés de fait à un travail de reconnaissance, astreints, la reconnaissance constitutive de notre usage du monde.
Pratiquement, nous n'avons pas à nous extraire d'un contexte pour en dégager la réalité critique, mais plutôt travailler à nous situer à l'intérieur de processus d'ajustements que le contexte spécifique nous propose.
Ici, en Europe, la marge de définition entre ce qui nous habite et ce qui travaille à nous constituer a un spectre virtuellement étendu.
Mais, comme tous les spectres, il reste encore cette matière vivante sur laquelle nous pouvons compter, car au-delà, c'est la mort, pure et simple.
Un mot d'ordre qui fait valeur de loi : sentir la mesure de notre aptitude.
dimanche 2 septembre 2012
En pure perte
jeudi 30 août 2012
Notre force, notre destin
A certains moments de notre existence, aux croisements de cette agitation, apparaissent parfois comme des trouées desquelles nous survient la plénitude de ce souffle intérieur. Ne parvenant pas à le combler et faute d'en reconnaître le processus, nous tombons malades.
Il suffit pourtant d'y porter notre attention avec suffisamment de précision pour parvenir à mettre en oeuvre, ce qui a depuis toujours été à notre portée, la nécessité de notre existence, notre destin.
jeudi 17 mai 2012
Du spirituel dans les formes de la vie
Ainsi nous pouvons résumer notre culture.
Rien n'est acceptable qui ne se soit rendu présentable.
mardi 15 mai 2012
Culture
Les actes de culture ont justement cette faculté d'entrer dans les vies qui s'y prêtent. Ils ne peuvent ni ne doivent se circonscrire mais rester au niveau de l'usage. C'est à la fois pénible et réjouissant. La culture nous met en confrontation tout en même temps de ce que nous sommes et de ce que nous ne sommes pas.
Pour autant, il est possible de passer au-delà de cette zone d'influence. Non en ignorant son effet, mais en agissant par ''résonance''.
Il y a dans toutes manifestations de la connaissance humaine un ''propre'' à soi qui ne se détermine pas seulement en tant que 'je suis le sujet de mon existence' mais comme l'affirmation de la présence d'une vie intelligible qui prétend à sa reconnaissance.
Ce n'est plus de nous qu'il s'agit mais de l'élément d'ensemble.
En d'autres termes: il n'y a pas un ensemble qui précède l'usage élémentaire de l'existence mais un devenir commun contenu en chaque élément qu'il nous est donné de concevoir.
jeudi 10 mai 2012
L'éternel retour
Mais pourquoi parlons-nous si souvent de ce qu'il y avait avant?
Avec l'enfance
Le retard de la pensée
lundi 12 mars 2012
Laisser-passer
mercredi 29 février 2012
Nettoyage
vendredi 10 février 2012
La relation élémentaire
La connaissance ne nous appartient pas, elle est l'accompagnement légitime de toute vie.
Ici prend corps la deuxième clause morale engageant chacun avec lui-même:
Il n'y a de connaissance en exercice qu'à l'instant de la relation.
Chacun est responsable devant l'autre de l'aménagement d'un espace commun dans lequel les connaissances mises en oeuvre pourront composer enfin le coeur d'une humanité parvenue à maturité.
Ainsi, si l'être humain a été confronté à l'anéantissement de sa propre puissance dans le processus qu'on a appelé la "fin de l'histoire", cette conception symbolique et homogène d'une humanité en marche, nous pouvons dorénavant nous redresser en disant que notre puissance est reliée à la vie. C'est pourquoi, forts en nous-mêmes, nous pouvons nous lever et chercher, et si une seule intelligence humaine nous fait écho cela suffit.
dimanche 5 février 2012
Lire lentement le monde autour
La poésie n'a jamais été qu'un mode relationnel à l'égard des objets, des éléments, ou de l'existence.
mercredi 1 février 2012
Nous, vivants
J'entends le souffle incessant comme lorsque je pose une oreille dans le creux d'un coquillage.
Pas besoin de me tourner vers elle pour voir ses teintes. Un violet sombre passe sur un timbre orangé à la note bleu clair du jour qui vient.
Je suis dans la ville.
Une masse noire, celle où se rassemblent les corps endormis, déteint sur moi.
La puissance nous vient de l'attraction terrestre. Avec elle, entre le jour et la nuit, le coeur bat.
Souffle, battement. Présent éternel.
J'ai envie de vous éveiller amis humains. La joie est là, maintenant.
Sur le coin de l'oeil, un cheveu flotte dans l'air
avec la nuit il dessine la présence d'une femme comme une ombre pleine
en face de moi j'ai la lumière brillante de l'écran.
De l'air à peine,
mais ce n'est pas un ange,
ni un fantôme,
l'amour pose sa main sur mon épaule.
L'amour est le commencement de tout.
samedi 28 janvier 2012
Art
jeudi 26 janvier 2012
Le renoncement perpétuel à l'éternité
D'ici de là, avance du signe et retard de l'expérience
lundi 9 janvier 2012
Manifestation quotidienne, faire et constance
mardi 3 janvier 2012
La disparition de l'argent / 2
Aujourd'hui, alors que nous subissons une crise de confiance extrême tant relativement aux institutions financières que juridiques et par voie de conséquence aux structures de l'information et de leurs faire-valoir dans la représentation politique, il semble pertinent de soulever le voile de certaines évidences.
vendredi 30 décembre 2011
Aimer
L'amour me semblait incompréhensible et détestable, il m'est venu.
A la fois délicatesse de la chaire vive et grondement du corps.
"Je vous aime" est venu s'écrire sur la peau, sur les lèvres et sur les doigts d'un amour laissant fleurer la joie.
jeudi 29 décembre 2011
La disparition de l'argent
mercredi 28 décembre 2011
Organisation
Nous ne savons pas encore parler collectivement.
Parce que nous attendons des résultats immédiats, nous attendons que des décisions soient prises.
Nous devrions commencer à créer des groupes de cinq à dix personnes qui se connaissent un peu et commencer à discuter sérieusement, c'est à dire écouter ce que chacun a à dire, et répondre précisément et non pas chercher à exprimer une opinion supplémentaire. Nous devons faire en sorte qu'une discussion collective soit une discussion et non pas une surenchère de positionnements et de vérités toutes singulières.
Lorsqu'on prend le temps de s'entendre et qu'à cinq ou dix personnes chacun parle aux autres, et les autres à soi, s'opère une accélération de la connaissance. Chaque personne est une ressource, nous devons apprendre à y puiser avec clarté.
Prenons le temps, n'accélérons rien, c'est la meilleure vitesse, et la plus rapide certainement.
Les plus rapides apprennent à avancer lentement, les plus lents à avancer rapidement.
Si les conversations publiques peuvent tourner au blabla le plus indescriptible c'est parce que nous sommes agités par les émotions d'une parole qui n'est pas parvenue à son terme.
Rétrécir le nombre d'interlocuteurs, abandonner la figure des médiateurs ou tous les autres intermédiaires est le gage de notre maturité en tant communauté humaine.
Quelque soit le sujet, l'exercice accompagne par la suite l'expérience quotidienne, et des perceptions nouvelles verront le jour.
Témoignage 2
J'avoue être plutôt réticent à éprouver la collectivité en circuit fermé comme si le propre du collectif se situait dans les espaces intermédiaires entre le monde à soi et le monde publique. Et c'est pour cette raison qu'il est un espace complexe, approximatif.
Je pense pour moi-même qu'il est plus important de me placer dans les espaces où la certitude et la confiance n'ont pas encore fait leurs places.
Je repousse ainsi en permanence autour de moi et toujours plus loin de moi les zones obscures, autrement dit je cherche une méthode de connaissance exacte non pas pour circonscrire la réalité mais pour déceler ce qui en elle m'apprend des choses sur le monde et sur moi.
Jusqu'à maintenant j'ai éprouvé le mouvement d'insurrection comme une rumeur, un grondement auquel je ne peux que croire à moitié. Simplement je fais en sorte que ce grondement persiste et résonne en moi jusqu'à ce que je devienne la substance de ce qu'il me voue à faire.
Aujourd'hui je cherche un 'nous' qui existe en moi. Je suis parti en recherche intérieure avec la conviction de pouvoir le trouver.
Je voulais vous dire: "Vous aussi trouvez ce 'nous' qui repose, commencez par là avant toute chose."
A chaque pays, à chaque continent son imaginaire, son mode relationnel. Ici, je suis en Belgique, peut-être qu'en Belgique on attend que des personnes s'expriment en notre nom, peut-être qu'en Belgique on attend les paroles dans lesquelles nous nous reconnaissons. Mais aussi en Belgique on veut faire les choses uniquement quand nous sommes plus nombreux. Peut-être qu'en Belgique on veut faire les choses et que les autres nous reconnaissent. En Belgique, on essaie puis on hésite, puis on s'arrête, puis on recommence.
Que voulons-nous réellement faire?
Je me dis que ce qu'il y a de plus important c'est que les relations que chacun a dans son existence: familiales, amoureuses, amicales, professionnelles, chacune d'entre elles doit avoir la valeur la plus grande, la règle de Midas, pour que chaque chose que l'on touche se change en or.
Nous devons agir à l'endroit exact où la vie nous a conduit. Nous l'avons réalisé, nous ne sommes pas à un endroit donné par hasard.
Aujourd'hui j'ai décidé de travailler à ma manière, manière pour laquelle je m'estime être le seul apte à vérifier la viabilité. Je me dis qu'il faut avoir le courage de porter sa solitude, elle est parfois plus nombreuse qu'on ne croit.
Beaucoup de belles choses existent déjà, pourquoi faut-il que nous cherchions en permanence à ce qu'elles soient rejointes par le plus grand nombre? N'est ce pas attendre quelque chose avant d'avoir commencé?
Je crois que nous devons nous jeter dans ce qui nous fait plaisir, celui que nous n'osons jamais faire.
Le plaisir est une valeur sure, tout a été fait pour qu'on oublie cela, mais c'est un devenir permanent qui contient une préciosité toujours plus grande.
mardi 27 décembre 2011
Reload
Plusieurs évènements ont eu lieu au cours de ces cinq derniers mois un peu partout à travers le globe.
mardi 5 juillet 2011
Révolution
lundi 27 juin 2011
Inondation
dimanche 19 juin 2011
Suivre le mouvement
Le corps collectif est une énergie en devenir.
Nous apprendrons à parler ensemble, pour nous.
vendredi 17 juin 2011
La sortie du cercle
Nous devons réussir à proposer des manifestations qui gagnent à tous les coups.
mercredi 15 juin 2011
Maturité politique
Utilité, décadence
samedi 11 juin 2011
Evacuation place de Flagey et interdiction de la commune d'Ixelles de tous rassemblements publics
Nous ne connaissons pas le motif précis qui a conduit Willy Decourty à prendre ces décisions communales. Nous savons par contre qu'elle l'ont été en dehors de l'avis du conseil communal auquel avait été envoyé une délégation pour donner voix à notre occupation.
jeudi 9 juin 2011
Questions
Eine zweite Konstante ist es, einen öffentlichen Platz zu besetzen.
Eine dritte, hier eher europäisch, sich empört zu bekennen.
Könnten wir eine Art und Weise ins Auge fassen, die nicht Besetzung wäre?
Versuchen wir in Europa die gleichen Prinzipien anzuwenden wie die Regierungen in Nordafrika?
Ist die Logistik der Beginn unserer Forderungen?
Sollten wir von einem strukturellen Gesichtspunkt aus agieren?
Worin besteht unsere Besetzung?
Inwieweit ist eine Besetzung politisch?
Ist die Notwendigkeit einer Besetzung theoretisch?
Inwieweit ist es wichtig logistische, politische Diskussionen, Beobachtungen, öffentliche Kommunikation, kulturelle Aktivitäten, kritishce Reflexionen und Behausung zu verbinden?
Sind wir „Hundepunks“, „Kernefresser“, „verlorene Seelen“?
Ist Organisation eine unausweichliche Bedingung für das (Über-)Leben unserer Bewegung?
Haben wir etwas zu verteidigen?
Was wollen wir?
Müssten wir Ideen haben?
Müssten wir sprechen?
Sind wir Erb_inn_en vergangener Revolutionen, oder ist das Jetzige etwas neues, spezifisch für unsere Epoche?
Haben wir einen ein einziges linguistisches Spielfeld?
Sollten wir nur Wasser und Brot fordern?
Von welchem Leiden sprechen wir?
Sind wir dabei zu beweisen, dass es möglich ist in jedem Augenblick die Gesellschaft neu zuerschaffen?
Haben wir die Möglichkeit, ohne die Welt um uns zu sein? Technisch und spirituell gesprochen?
Sind wir gezwunden auf Papier zu drucken, um öffentlich zu kommunizieren?
Brauchen wir Technik?
Müssen wir die neuen Medien benutzen?
Müssen wir neu anfangen?
Müssen wir ein neues philosophisches System erdenken?
Müssten wir vereint sein?
Was würden wir machen wollen?
Worauf können wir uns berufen?
Was ist unsere Geschichte?
Sind wir da, um Fragen zu stellen?
Sind wir bereit zu verlieren?
Was haben wir zu verlieren?
Was können wir gewinnen?
Gibt es etwas, womit wir sicherlich alle einverstanden wären?
Was ist der gesunde Menschenverstand bzw. die richtige Richtung?
Haben wir gesunden Menschenverstand bzw. die richtige Richtung?
Wollen wir effiziente Sachen machen?
Was müssten wir mäßigen?
Worüber müssten wir meditieren? (méditer?)
Sind wir zu sensibel, was die Wortwahl betrifft?
Gibt es präzise Taten zu erfüllen?
Widersprechen wir nur?
Wollen wir, dass Menschen sich uns anschließen?
Wollen wir exponentiell werden?
Haben wir eine Position?
Sind wir ein einziger Körper?
Was haben wir mit der Moral zu tun?
Haben wir Angst, unsere Integrität zu verlieren?
Haben wir Angst, allein zu sein?
Müssen wir kochen?
Gibt es eine Machtübernahme?
Ist das Leere unsere Philosophie?
Was haben wir zu übermitteln?
Wollen wir etwas zusammen machen?
De noodzaak om een internationale omvang aan onze beweging te geven is een steeds aanwezige drang.
Een tweede constante, de impuls om een openbare ruimte, een plein, te bezetten.
Derde constante, deze weliswaar van europese proporties, de gebelgdheid eigen maken.
Zou het mogelijk zijn dat wij een vorm konden ontwikkelen die geen bezetting inhoudt?
Proberen wij voor Europa dezelfde principes toe te passen die voor de noordafrikaanse regeringen van toepassing zijn?
Is de logistiek het begin van ons eisenbundel?
Dienen wij te handelen vanuit een structureel standpunt?
Wat stelt een bezetting voor?
Wat maakt van een bezetting een politiek instrument?
Is de noodzaak van een bezetting een theoretisch iets?
In welke mate is het belangrijk om logistieke en politieke discussies, getuigenverklaringen, openlijke communicatie, culturele manifestaties, kritische bedenkingen en belevingen met mekaar in verband te brengen?
Zijn wij "punks met luizige honden", "sojascheuteneters", "verloren zielen"?
Is het organiseren de onomkoombare vereiste opdat onze beweging levensvatbaar zou kunnen zijn?
Hebben wij iets dat het verdedigen waard is?
Wat willen wij?
Is het nodiog dat wij ideen hebben?
Is het nodig dat wij spreken?
Zijn wij erfgenamen van de vergane revoluties, of is onze huidige beweging iets nieuws, een kind van onze actuele omstandigheden?
Hebben wij een enkele uitdrukkingsvorm?
Moeten wij ons beperken tot het eisen van water en brood?
Over welke kwellingen spreken wij?
Zijn wij bezig het bewijs te leveren dat het mogelijk is op elk moment een gemeenszchap weder op te bouwen?
Kunnen wij dat voor mekaar fiksen zonder rekening te houden met de realiteit die ons omringt? Zowel op technisch als op intellectueel vlak?
Zijn wij genoodzaakt om ons tot het gebruiken van drukwerk te wenden voor het verspreiden van onze openbare boodschappen?
Hebben wij de technologie nodig?
Moeten wij enkel de nieuwe electronische media gebruiken?
Moeten wij alles herbeginnen?
Moeten wij een nieuw filosofisch systeem opbouwen?
Moeten wij verenigd zijn?
Wat zouden wij willen doen?
Wat kunnen wij ons als voorbeeld stellen?
Wat is onze geschiedenis?
Zijn wij enkel hier om vragen te stellen?
Zijn wij bereid te verliezen?
Wat hebben wij te verliezen?
Wat kunnen wij winnen?
Bestaan er zaken waarover wij allemaal samen akkoord zouden kunnen zijn?
Wat is het gezonde verstand?
Hebben wij gezond verstand?
Wat is de stand van zaken betreffende ons gezond verstand?
Zoeken wij efficiente zaken te realiseren?
Wat moeten wij modereren?
In welke zaken moeten wij bemiddelen?
Zijn wij te gevoelig ten aanzien van bepaalde woorden?
Zijn er bepaalde preciese zaken die gerealiseerd moetzen worden?
Doen wij niets anders dat protesteren?
Willen wij gecontacteerd worden?
Moeten wij exponentieel worden?
Hebben wij een standpunt?
Zijn wij een enkel korps?
Hebben wij iets te doen met de moraal?
Zouden wij bang zijn onze integriteit te verliezen?
Zouden wij bang zijn om alleen te staan?
Hebben wij een kok nodig?
Is er een machtsgreep?
Hebben wij de leegte als filosofie?
Wat willen wij overbrengen?
Hebben wij samen iets te doen?